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Chapour Bakhtiar
l'anti-ayatollah
Ci-dessous quelques morceaux choisis des écrits de Chapour Bakhtiar au sujet de l'ayatollah Khomeiny.

Un barbare nommé Khomeiny!

De la nature de Khomeiny, j'ai dit que je savais tout, ayant seulement sous-estimé son degré de férocité. Le jour vint — c'était le 1er février — où il fit son entrée à Téhéran. La démence s'était emparée de la ville, des foules immenses vociféraient, trépignaient, le « mahdi » était là, grimaçant sous son turban noir. Il me fit l'effet d'un désastre s'abattant sur notre pays.
Mais aucune de ses déclarations ne me glaça plus le cœur que celle que reçut de lui un journaliste, l'interrogeant par le truchement de Ghotbzadeh, son interprète. Le journaliste lui ayant demandé :
— Après quinze ans d'absence, qu'éprouvez- vous en revoyant votre patrie ?
L'ayatollah lui fit cette réponse affreuse :
— Rien.

Un cœur sec
Voilà donc un homme condamné à mort en 1963, gracié grâce à l'intercession, parmi d'autres, de Pakravan, envoyé en exil en Turquie puis en Irak avant de passer quelques mois en France et qui, à quatre- vingts ans, remettant le pied sur le sol de l'Iran, n'éprouve aucune impression, aucun attendrissement. « Rien » ! Quel cœur sec, quel barbare !
On pourrait penser à un défi, à une émotion rentrée, voire à un bon mot destiné à la presse. Ne parlons pas de bon mot : Khomeiny est incapable du plus léger humour. Mais ce qui est plus grave, c'est qu'il est aussi inaccessible à l'émotion, au plus petit sentiment. De cela on peut être certain : il l'a suffisamment montré.

Khomeiny, cet être inhumain et malfaisant
Le Chah, son ennemi juré, avait eu de la pitié pour lui en 1963 et aujourd'hui encore les choses étaient telles que nous avions jeté dans l'aventure toutes les forces de sécurité dont nous disposions pour garantir sa vie. Cet être inhumain et malfaisant bénéficiait de protections inouïes, alors qu'il ne venait que pour semer la désolation.

Khomeiny, descendant d'immigrés
A cet égard on a entendu dire que Khomeiny n'était pas iranien, que sa nationalité pouvait être contestée.[…] Si l'on remonte les générations, on trouve que ses aïeux venaient du Cachemire : c'est un descendant d'immigrés […].
Fausse légende paternelle
La légende s'est emparée du personnage, dont on a voulu faire le fils d'un opposant exécuté sur l'ordre de Reza Chah. Il n'y a rien d'exact dans ce fait: le père de Khomeiny est mort quelque vingt ans avant l'accession au trône de la dynastie Pahlavi. Il n'a pas été exécuté, mais tué de trois coups de fusils par un truand qui convoitait sa femme. Cela se passait dans le village où ils vivaient à ce moment-là, car il semble qu'ils aient longtemps été de lieu en lieu à dos d'âne. L'assassin, un fier-à-bras se plaisant à terroriser les petites gens, fut arrêté, jugé et mis à mort. Conformément non à la loi islamique mais à la loi civile. Sous Khomeiny, peut-on s'attendre à cette forme de justice ?

Refouler cet énergumène ?
[…] Mon tort a été de raisonner de façon cartésienne, alors que l'on entrait dans une ère de folie, d'incohérence, de mépris du droit le plus élémentaire. Devant un péril comme celui-là, je pouvais certes faire une entorse à un principe qui m'était cher et refouler cet énergumène. […] Mais surtout, dans le contexte oriental qui est le nôtre, il apparaissait comme un être surnaturel. Lorsqu'il commença à soulever la populace, je n'avais même plus la possibilité de le faire arrêter, un puissant courant le portait, le mal était fait.

Un monstre,
porteur des pires calamités
Un mal contre lequel j'avais pourtant prévenu mes concitoyens, à la radio- télévision aussi bien qu'en m'adressant aux journalistes. J'avais dit que cet homme était un monstre, qu'il était porteur des pires calamités. Un reproche ne peut m'être fait : c'est de ne pas avoir procédé à toutes les mises en garde possibles.
Khomeiny, membre des Frères musulmans,
l'engeance la plus détestable que la terre ait jamais portée
Khomeiny a-t-il, comme on l'a dit, des accointances avec l'Intelligence Service ? Il me suffira de remarquer qu'il appartient aux Frères musulmans, c'est-à-dire à l'engeance la plus détestable que la terre ait jamais portée. Or les Frères musulmans ont des liens profonds et anciens avec les Anglais. Des documents l'établissent. Depuis cent cinquante ans, les Anglais ont toujours eu des intelligences avec les mollahs d'une manière générale et singulièrement avec les Frères musulmans. Chaque fois qu'ils ont fomenté une intrigue politique, un coup d'État, c'est avec eux. Frères musulmans et Anglais ont agi ensemble contre Nasser et l'Égypte, contre le Roi d'Iran, contre Hussein, contre Sadate. Partout le phénomène se répète. Khomeiny était en rapport avec l'Intelligence Service au moins par le biais des Frères musulmans.


Accointances de l’ayatollah avec l'Intelligence Service
            Et l'Intelligence Service a servi les intérêts de Khomeiny. La partie la plus visible de l'iceberg est l'aide que lui a donnée la BBC. Celle-ci constitue un moyen de propagande des plus efficaces en Iran et d'abord parce qu'on l'entend bien, contrairement à la radio française, que l'on n'entend jamais. J'ai demandé à l'ambassadeur de France, lorsqu'il est venu me voir : « Pourquoi n'avons-nous qu'une demi-heure d'émission en provenance de votre pays ? On arrive d'ailleurs difficilement à la capter. La même constatation peut être faite en Afghanistan. Il y a pourtant ici cinquante millions d'âmes ! La France s'intéresse à un tas de pays d'Afrique et d'Asie, elle soutient partout dans le monde les grandes causes. Ne pourriez-vous pas vous intéresser un peu plus à l'Iran ? »